Les renards permettraient de lutter contre la prolifération de tiques contaminés
Une étude néerlandaise montre que plus il y aurait de renards en forêt et moins les tiques seraient contaminées par la bactérie Borrelia Burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme. Le renard serait une arme efficace contre les tiques. En effet, des chercheurs néerlandais pourraient avoir trouvé une solution pour empêcher la prolifération de cette maladie.
Chaque année, entre 600 000 et un million de renards sont tués, sans qu’aucune régulation ne soit mise en place. Parallèlement, la maladie de Lyme touche 27 000 personnes chaque année. Les renards que nous abattons parce qu’ils sont considérés comme « nuisibles » sont pourtant une des solutions les plus efficaces contre cette maladie et autres maladies transmises par les tiques. Voici comment la volonté de contrôler une espèce animale peut déstabiliser l’équilibre naturel de l’écosystème et avec des conséquences sur l’homme.
Qu’est ce que la maladie de Lyme ?
La maladie de Lyme, autrement connue sous le nom de Borréliose de Lyme, est une affection qui peut toucher les humains comme les animaux. Cette maladie se propage par la morsure de tiques, elle est très difficilement diagnostiquée. Elle s’attrape facilement où les tiques se trouvent, dans la nature et plus précisément dans les zones forestières.
Une étude montre qu’une neutralisation naturelle est possible
Une étude portée par The Royal Society a récemment mis en lumière le lien entre l’activité des renards et la densité des tiques porteuses de la bactérie Borrelia.
Pourquoi le renard peut nous venir en aide ?
Plus les prédateurs sont présents dans des parcelles forestières, plus le nombre de tiques infectées diminue.
Les tiques se nourrissent des organismes les plus faciles d’accès. Les rongeurs sont alors une proie idéale car ils évoluent près du sol. Mais ils sont souvent porteurs d’infections qu’ils transmettent alors à la tique. Celle-ci contaminera ensuite les autres organismes dont elle se nourrit au cours de sa vie. C’est précisément ici que le rôle des prédateurs comme les renards est primordial. En régulant naturellement le nombre de rongeurs, ils permettent ainsi de réduire le risque de transmission de la maladie à l’homme.
L’incohérence humaine Les écosystèmes permettent une régulation et un équilibre salvateur pour tous, y compris les êtres humains. En détruisant ce fragile équilibre, la nature humaine détruit tout cet équilibre, pour des activités économiques, alors même que ces activités se trouvent dans des territoires de vie sauvage.
L’Homme a créé des catégories d’animaux à bannir, à exterminer : « les nuisibles ». Un terme qui permet de justifier une chasse massive et systématique, très peu questionnée ni même réglementée.
Une pratique injuste car le renard est un prédateur naturel qui tue pour se nourrir. Cela implique qu’il va privilégier les animaux les plus faciles à chasser, et donc les plus faibles et les malades. De plus, le renard se nourrit également de charognes, nettoyant ainsi l’écosystème en évitant le développement de maladies.
Lyme, une maladie qui fait de plus en plus parler d’elle avec un véritable enjeu de santé publique auquel le monde de la santé ne sait pas encore répondre efficacement.
Alors, à l’heure où la maladie de Lyme déclare de plus en plus de cas chaque année, va-t-on se contenter une fois encore de soigner les symptômes et non la cause ?
La meilleure solution ne serait elle pas de laisser notre écosystème rétablir cet équilibre en stoppant cette chasse aux renards ?