L’I.F.I. au congrès international de la naturopathie (ICNM) !

L’Institut de Formation Internationale de Naturopathie présent au sein de l’ICNMIFI présent au Congrès International de Naturopathie

Pour la 4ème édition de ce congrès, Anne Marie Narboni, organisatrice de l’évènement, a choisi la ville de Londres pour mettre en valeur les métiers relatifs aux médecines non conventionnelles. Plus de 400 personnes du monde entier ont fait le déplacement pour cet événement.
Canada, Nouvelle Zélande, Kenya, Etats-Unis, France… Beaucoup de naturopathes et médecins étrangers se sont rencontrés en ce premier weekend end de juillet, pour venir parler de leurs recherches et de leur métier devant des étudiants, des praticiens ou encore des novices. L’Institut de Formation International de naturopathie (IFI) était sur place et vous livre quelques informations sur ces 3 jours d’exception.

Le ton est donné ! Vendredi 30 juin, il est midi et le congrès va commencer. Les journées commencent par 5 minutes de méditation, de respiration et de pleine conscience. Plus de 25 conférences sont programmées tout au long de ce weekend. Les sujets sont variés mais tous se retrouvent sur un même point : les médecines douces, et plus particulièrement la naturopathie. Zoom sur les grandes lignes de ce congrès.

  • Mère nature au service de l’être humain

Utiliser les plantes  est une qualité propre au naturopathe. Pour rappel, la naturopathie désigne en français ; « path : chemin », « naturo ; nature », soit, la voie de la nature. Profiter de ce que la nature nous offre pour entretenir sa santé au quotidien, voilà le maitre mot de ces conférences. Même si c’est une évidence, il est bon de rappeler qu’il faut choisir des produits issus essentiellement de l’agriculture biologique, notamment avec les huiles essentielles, la phytothérapie et bien entendu, l’alimentation. Car comme l’a souligné Fencienne Saint Girons (ND*), lors de la conférence « L’aromathérapie dans une prise en charge globale », les huiles essentielles n’auront d’intérêt que si elles sont dépourvues de pesticides, sinon elles risquent d’être au contraire un poison pour le corps. Décoction, élixir, infusion, cataplasme, crème, huile… la nature offre une panoplie de choix pour se mettre au service de l’être humain, quand celui-ci rencontre des problèmes avec son environnement.

  • Un esprit sain dans un corps sain

Un des seconds sujets majeurs lors de ces 3 jours, repris par différents conférenciers et sous différents aspects : le microbiote. Un bon microbiote est égal à une bonne flore intestinale. Plusieurs milliards de micro-organismes sous formes de bactéries, levures, champignons et virus vivent dans nos intestins (ce qui représente 1 à 2kg de notre poids). Il faut donc apprendre à entretenir ces bonnes bactéries, essentielles au bon fonctionnement de notre organisme et qui auront un effet positif tant sur l’aspect physique, que psychique. De récentes études ont démontré que notre microbiote était pourvu de plusieurs milliers (ou millards ?) de neurones, qui sont en connexion directe avec notre cerveau. Dans cette logique, certains chercheurs ont mis en lumière qu’une dysbiose* pourrait être une des causes (ou à l’origine) de certaines maladies neurodégénératives et XX. On en déduit que plus notre « consommation » est importante (sucre, graisses, alcool, médicaments…), plus le cerveau aura des difficultés à se recentrer sur les bonnes choses et à fonctionner de manière optimale. Ce qui explique aussi pourquoi sous le stress, certaines personnes ont des difficultés à se nourrir ou au contraire sont sujettes à des crises de boulimie. Entretenir son microbiome revient donc à avoir une alimentation saine et variée, avoir une bonne hygiène de vie et parfois se supplémenter en pré et pro biotiques si nécessaire (notamment après une prise prolongée ou répétée d’antibiotique).

  • L’alimentation et le jeûne

L’alimentation constitue une partie essentielle à la naturopathie, car elle représente une « posologie » de 2 à 3 fois par jour, et ce, tous les jours !
La naturopathe spécialisée en oncologie et membre du Fellow American Board of Naturopathic Oncology (FABNO), Michelle Qaqundah (ND), a présenté son étude sur les bénéfices du régime méditerranéen en prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète et de certains types de cancers. Cette alimentation est mise en avant par son apport important en fibres et minéraux, qui sont essentiels au bon fonctionnement du corps. Ce régime méditerranéen englobe tous les légumes (cuits et crus), les graines, du poisson frais (2 à 3 fois par semaine), des huiles végétales (pour les omégas 3,6 et 9) et les fruits. La viande peut être consommée occasionnellement (1 fois par semaine), et privilégier la viande blanche par rapport à la viande rouge.
De l’autre côté, Marc Bubbs (ND), lors de sa conférence intitulée « Jeûne intermittent – action thérapeutique ou dernière mode ? », a vanté les bienfaits du jeûne, qui consiste à mettre au repos son système digestif pendant au moins 13h minimum. Ce qui revient à supprimer le premier repas de la journée ou le dernier, en veillant à avoir évidemment une alimentation équilibrée en parallèle. Le jeûne intermittent ou prolongé est recommandé lors des changements de saison, pour préparer certains organes à assurer pleinement leur fonction, mais aussi pour limiter (voir stopper), les apports en sucres et en graisses animales, qui ont tendance en grande quantité à être stockés et à nous en faire consommer plus chaque jour.

Dysbiose* : Quand les microorganismes du microbiote sont perturbés et n’échangent pas correctement avec l’hôte

  • Le cancer en naturopathie

Comment « prévenir et traiter » un cancer ? Plusieurs conférences sur ce sujet sensible ont permis d’éclaircir certains points sur cette pathologie, qui varie en fonction des personnes et des régions touchées. Certains conférenciers spécialisés en oncologie, ont souligné l’importance de l’alimentation (notamment l’apport glucidique), de la qualité de vie (activité sportive) et du traitement choisit par les patients. Il ne faut pas négliger les traitements allopathiques, mais savoir trouver le remède qui convient le mieux et qui sera le moins nocif et le moins lourd au long terme. Ce que nous a appris la naturopathe américaine Colleen Huber (ND) sur sa conférence : «L’activité physique, l’alimentation et le système lymphatique : impact sur le cancer », c’est qu’il faut savoir réduire son stress ou l’évacuer grâce à la méditation ou au sport, car les personnes fragiles avec un terrain pro-inflammatoire sont plus touchées que les personnes ayant un mode de vie sain, dû au renouvellement permanent de leurs cellules. Il y a aussi la génétique de la personne à prendre en compte mais un mode de vie sain pourra toujours avoir un impact positif sur l’organisme. Certains centres spécialisés ont vu le jour et accueillent des personnes qui vivent avec un cancer ou qui souhaitent simplement se remettre en forme, avec des programmes établis comme des cours de cuisine, des randonnées, des cours de yoga, des massages… Pour plus d’informations : www.mediterraneandietforcancer.com

Ce congrès fut l’occasion de rencontrer des praticiens de divers horizons, de différents métiers mais avec une même approche holistique et naturelle. Une expérience enrichissante pour tous ceux qui souhaitent entretenir leur santé naturellement. Les stands d’expositions installés pour le congrès, ont permis de faire découvrir plusieurs produits innovants mais aussi de la nourriture crue, bio et locale.

La 5ème et prochaine édition de l’International Congress on Naturopathic Medecines (ICNM) aura lieu du 6 au 8 juillet 2018 à Londres, avec encore de belles conférences à l’horizon…

Pour plus d’informations sur cet évènement : www.icnmnaturopathy.eu
ND* : Naturopathic Doctor